dernière image de ce PPS de Jacky Questel, je vous mets les coordonées de cette dame plus bas.
Bonjour tout le monde !
J’espère que vous avez passé un bon samedi à regarder l’eau se retirer sous ce beau soleil…un peu frais je vous l’accorde !
Michel a un genou enflé. Je lui ai fait un cataplasme d’argile, je n’ai aucune idée de ce qu’il peut bien avoir et encore moins de l’effet de l’argile en ce cas. Mais j’ai soigné tant de choses avec ces cataplasmes qu’à tout hasard, j’essaie, je vous dirai. En tous cas ce matin il est dans le même état, genou bloqué, pas plus enflé mais….
Quant à moi, ce n’est pas fini, je tousse au point d’être obligée de me relever la nuit.
Demain matin, retour chez le bon docteur… GRRRRR
Le sol est couvert de gelée blanche ce matin mais une lueur rousse se pointe à l’horizon avec des augures de soleil !!!!
Et je me suis mise courageusement à mes comptes hier (GRRRR) mais je n’avance pas vite avec mes problèmes de vue.
Pourtant…Ô surprise, Michel m’a proposé de l’aide !
J’avoue que ce serait formidable, il pourrait me dicter et je n’aurais que l’écran à bigler au lieu de jongler entre les deux distances focales.!
Mais comme il a mal au genou et ne pourrait étendre sa jambe dans le bureau, je lui ai répondu « pas cette fois, mais je retiens pour la prochaine ! »
Et ce serait plus amusant de le faire à deux et en complicité que toute seule en punition !
Inutile de vous dire qu’en, dehors de cela je n’ai pas vu grand-chose !
Mais je vous ai gardé au chaud un petit trésor écrit par Marcel Hurillon, le voici :
HISTOIRE (sans titre...de Marcel HURILLON
Il y a quelque part dans les montagnes du Gévaudan, un animal sauvage qui fait peur aux enfants et aux simples du village.
Tout le monde l'avait vu, personne ne l'avait trouvé. Il avait des poils noirs, bondissait, grimpait dans les arbres, se traînai sur le sol, et poussait des cris aigües à faire frissonner la lune et les étoiles.
Certains, qui avaient poussé la curiosité jusqu'à s'aventurer au-delà des pâturages, affirmaient avoir vu une lumière vacillante entre les sapins. Mais leur curiosité avait des limites.
Gustin qui était aussi vieux et sage que le bedeau du village, chassait d'un revers de main ces légendes pour gamins. Il crachait un jus de chique plus noir que la houille et en s'essuyant la bouche sur la manche de sa veste, il ramenait tout le monde au bon sens en répétant qu'il n'y avait dans ce coin de montagne qu'une vieille qui gardait quelques chèvres.
Il n'empêche que les bigotes de la paroisse n'étaient pas convaincues et traitaient Gustin de mécréant, de païen et même d'apostat si elles avaient su ce que cela signifiait.
Un jour, après les vêpres, elles demandèrent au curé, d'intervenir :
- " s'il y a une personne qui vit sur la montagne, peut être envoutée par la bête, il faut la ramener à Dieu. Mon père vous devez sauver cette âme. "
-« Je ne suis pas exorciste, répondit l'homme d'église. Pour cela il faut en référer à l'évêque. Ce que je peux dire c'est une messe pour le repos de son âme. Nous en parlerons dimanche."
Les bigotes, dont quelques-unes étaient vieilles filles repartirent rassérénées et se promirent d'être attentives lors de la prochaine messe.
Le dimanche arriva Le mot s'était donné et l'église était pleine, excepté l'instituteur qui était un hussard noir de la république et appliquait la loi de 1905 sur la séparation de l'église et de l'Etat. L'office se déroula avec tout le faste digne d'une paroisse de campagne. Le service était fait par l'une des bigotes, car les enfants de chœur jouaient au foot contre l'équipe du village voisin. La foi n'étant plus ce qu'elle était, les parents disaient que le sport leur faisait du bien.
Après une génuflexion discrète due aux rhumatismes, la brave dame rappela, à voix basse, au bon père, sa promesse .. Le curé, pour faire bonne figure, fit un peu de ménage sur l'autel, rangea les burettes, essuya le calice, puis croisant ses mains sur son ventre, regarda l'assemblée et le silence s'install . Comme on dit on aurait entendu un ange voler.
Nous sommes dans l'église où règne un silence religieux .
-« Chers frères et sœurs, mes amis. Je sais que vous êtes préoccupés. Je sais que vous pensez qu'il y aurait sur la montagne un animal sauvage, une bête maléfique et que, peut-être, une personne, une femme, vivrait dans ce secteur. Ce ne sont que légendes. J'ai appelé monseigneur l'évêque pour lui faire part de vos inquiétudes . Il m'a prié de vous rassurer. Il m'a chargé d'une mission dont il pense que je suis digne. Monseigneur l'Evêque m'a demandé d'aller sur la montagne pour vérifier qu'il n'y a pas de bête. Il m'a affirmé que Dieu ne laisserait un animal quel qu'il fusse attaquer un homme d'église. J'irai ce soir. Il a été catégorique, je dois y aller seul. Je suis persuadé que je ne trouverai rien, je suis sans crainte ."
Sitôt que les dernières sonneries de l'angélus du soir se turent, le bon père se mit en route. Il était chaussé de solides brodequins, et couvert d'une pèlerine noire qui lui battait les mollets. Il n'avait pas oublié son cache-nez de laine, car il était fragile des bronches. Les villageois étaient groupés sur la place du village, et la foule se fendit en deux pour laisser passer le futur martyr.
Il regarda la foule , et les bras tendus , il leur dit :
- " Ne vous inquiétez pas, avant minuit je serai revenu . "
Personne ne lui avait emboîté le pas, sauf un qui était resté à l'écart. Quentin, le païen, qui malgré ses dénégations affirmait : " Je suis comme Saint Thomas, je ne crois que ce que je vois."
La montée, sur un chemin de plus en plus étroit, devenait inconfortable, et la nuit avait déjà envahi la vallée .Après deux heures de marche, le bon père parvint à une clairière et s'arrêta. Il tira de la poche de sa soutane une clochette comme celle qu'utilisent les officiants au moment de l'élévation. Il l'agita doucement en scrutant l'orée du bois .
Gustin, qui était resté en arrière, regrettait de ne pas avoir mis des chaussettes plus chaudes. Il restait concentré sur la silhouette du prêtre .
Une minute après que la clochette eut fini de tintinnabuler, une lumière apparut entre les arbres. Une personne avançait sans appréhension, elle se dirigea vers le curé et Gustin entendit :
- " Enfin te voilà "
Puis une seconde silhouette bondit hors du bois, dépassa la lumière et se précipita sur le messager de Dieu.
Gustin, qui n'était plus aussi faraud, perçut très clairement les paroles de la Bête
- « Bonjour Papa . "
En tout cas c'est ce que Gustin m'a raconté !
Marcel Hurillon
J’aime bien !!! J’aime bien Marcel aussi mais ça c’est une autre histoire !
Là-dessus chers amis, je vous souhaite une bonne santé et un excellent dimanche ! Que la joie reste avec vous et que mon affection vous accompagne !
LN