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Bonjour chers tous !
Devinez qui est là ? là ! Assis sur la chaise à côté de moi !
Evidemment sur MA chaise de bureau ce qui fait que j’ai du mal à taper, assise sur une chaise un peu trop basse ! Mais que voulez-vous, quand on aime….
Et oui, Patapouf est de retour !
Non, ne levez pas les yeux au ciel de désespoir ! C’est…comme ça….
Avant-Hier soir alors que je travaillais sagement, et inutilement car je n’ai pas réussi ce que j’étais en train de faire, j’entends Michel monter l’escalier et du coin de l’œil, je le devine dans l’encadrement de ma porte, mais immobile au lieu d’entrer.
Je lève la tête et je vois un visage de gamin perdu couronné de flammèches blanches … Ce visage est à la fois triste et content, il a les yeux ronds qui interrogent comme le gosse qui a gouté les confitures et se retrouve obligé d’avouer car il a sali son pull-over, mais en même temps sachant fort bien que cela ne sera pas un drame et qu’il est pardonné d’avance…
Je suis surprise par ce regard !
-Qu’y a-t-il ?
Alors il regarde par terre, sol que je ne puis voir, mon bureau le cachant. Je recule ma chaise et …
-Quoi ? Tu l’as fait rentrer ?
Je n’ose penser quoi que ce soit, il me faut me blinder, j’ai les larmes qui montent à mes yeux de revoir Patapouf ! Mélange de désir d’aller lui faire des câlins et en même temps sens du devoir de le chasser…
-Tu l’as fait renter ? Mais ce n’est pas bien, tu le sais ! Il ne peut comprendre si tu changes d’idée tous les quarts d’heures ! Il te faut choisir et t’y tenir.
- Je n’arrête pas de le repousser et ça me crève le cœur, me dit Michel avec une petite voix, je ne peux pas !
Pendant ce temps Patapouf se frotte inlassablement sur ses jambes sans pourtant mordre ni sauter et s’arrête de temps à autres pour me regarder avec ses soleils fixés sur moi, mais il n’ose entrer. Je me lève et fais un pas vers lui et, alors, il s’approche pour me démontrer son amitié, mais gentiment, prudemment, comme s’il demandait pardon pour une faute qu’il aurait commise mais ne recommencera plus ! Nous savons très bien ce que sont ces promesses, nous avons eu des chats, des chiens, des gosses, et j’ajouterais même avec une gentille malice : des conjoints et des amis…. On ne change pas ceux qu’on aime, on s’y adapte.
Evidemment, je prends mon gros chat dans mes bras et , bien qu’il soit plus qu’humide, je le berce et le caresse, à genoux sur le plancher. Je lève la tête vers Michel…
-Et alors ?
-Je ne sais pas ce que je dois faire….
- Ecoute, ce sont TES chats, tu sais que j’ai abandonné l’idée d’en faire partie, je te les laisse. C’est donc à toi de décider. Mais si tu le prends, tu le gardes. Si tu le repousses tu le repousses, tu ne peux faire les deux. Il est certain que si tu le rejettes, il continuera à essayer de venir pendant tout un temps. Il faut que tu te mettes dans la tête que ce sont des CHATS. Pas des enfants ! Ils ont leurs mœurs et leurs lois et tu ne peux pas TOUT contrôler. S’il reste, tu sais qu’il y aura à nouveau des bagarres avec Ledoré. Mais si tu le repousses, il y en aura certainement aussi ! C’est inévitable. Mais je te fais remarquer que tous ces cris et ces poils qui volent n’ont laissé aucune trace ni sur l’un, ni sur l’autre, ils ne se sont pas égorgés, ils ne se sont même pas blessés. Ce sont des simulacres de force mais une heure après ils étaient de retour tous les deux ce qui te prouve que Ledoré n’a pas peur de lui non plus, sinon il ne reviendrait pas !
-…..
- Tu me diras ce que tu décides et je ferai comme tu auras choisi.
Michel relève la tête, me regarde avec un sourire timide…
-On le garde ?
-Comme tu veux. Tu sais que j’aime ce chat donc ce n’est pas moi qui te dirai le contraire. Mais je ne veux pas de drame comme l’autre jour.
-Ce n’était pas un drame !
-Tu étais hors de toi et gris de violence et tu m’as fait très peur !
- Allez Pompon ! Tu restes. Tu veux aller sur ta chaise ?
(Cette chaise étant MA chaise !)
-Attends j’avais ranger le faux édredon mais il n’est pas loin. Là, voilà, le trône de Monsieur est avancé.
Et Patapouf s’est installé comme le prince noir qu’il est. Il ne nous a pas encore ni mordu, ni griffé….
Il s’est endormi, Michel et moi sommes descendus et derrière la porte était Ledoré qui n’était pas rentré depuis le départ du noir. Il n’est là que parce que Pompon y est, et il tient à garder ses droits ! Pas sur nous ! Sur son harem ! Soyons clairs.
Mais nous sommes d’accord pour que Patapouf-Pompon aille dehors la nuit. La chouette y va aussi de son propre choix. Lasouris sort, mais rentre par la fenêtre quand nous commençons à dormir, c’est ce qu’elle a trouvé de plus subtile pour bien nous empoisonner l’existence.
ET alors que nous commencions tout juste à nous endormir, La souris rentrée, les sirènes ont commencé !
Il y a des hectares et des hectares de forêt, pourquoi faut-il que leurs sérénades à tous soient toujours sous nos fenêtres ouvertes ?
Michel est allé crier dessus pour les faire partir, en vain, mais il a gagné une chose, plus il criait dessus et plus les chats hurlaient fort.
De guerre lasse mon homme est revenu se coucher. La pluie a fait cesser les chants.
J’ai mis deux heures pour redémarrer mon sommeil…
Maintenant je vous laisse le droit de vous ficher de nous, je vous demande seulement le droit d’en rire avec vous !!!!
En dehors de ces questions pratiques, il y a quelque chose qui m’inquiète chez moi. Quand je dis chez moi, je veux dire dans ma cervelle.
Pourquoi cet attachement à Lucifer et à ce chat qui lui ressemble.
J’ai été malheureuse certes de voir mourir nos chats les uns derrière les autres ! Même un peu plus pour Lorraine qui nous offrait une telle confiance !
Mais je l’avoue j’ai sangloté pour Lucifer et là je suis complètement bouleversée pour Patapouf !
Ils ne sont pas des chats que j’admire ! Mon élan serait plus pour des chats mystérieux, fins, élégants… Plus pour Lasouris si menue avec son minuscule visage en triangle et son indépendance tranquille…
Mon sentiment pour ceux-là est bien plus profond avec une résonnance sourde et douloureuse…
J’ai cherché dans ma mémoire.
Mon seul souvenir de chat noir, semblable à ceux dont on parle, lourds de même, vient de très très loin…
J’étais une toute petite fille, le chat de la voisine, vous savez : celui qui aime la bonne cuisine ! venait souvent visiter chez notre mère alors que pourtant nous habitions dans les étages.
Je n’ai aucun autre souvenir que ce jour où, le tenant dans mes bras, le chat trop lourd glissait. Je tentais de le maintenir et, sans se débattre ou quoi, le chat instinctivement s’est rattrapé de ses 5 griffes dans mon cou. Je n’avais pas peur, le chat non plus, j’ai appelé ma mère qui a décroché, c’est bien le mot j’en ai encore la sensation en en parlant, les griffes rondes du chat de mon cou. C’est tout. J’en ai parlé à maman qui se souvient de cet épisode, je n’ai pas pleuré, je n’ai pas eu si mal, ni peur. Maman pas plus que moi n’a de souvenir autres sur mes relations avec cet animal.
Pourtant je pense que tout vient de là. Petite fille blessée, de griffes bien plus profondes que celles qu’un chat puisse infliger, m’étais-je rapprochée de ce félin confortable? Avais-je crée des liens ? En ai-je été séparée ?
Je reconnais que cela demanderait un bon psychanalyste pour dénouer l’énigme et je m’en garderai résolument, si on déballe la poubelle, ça va faire de sacrés dégâts ! ahhahahah
Voilà, je vous ai tout dit, mais ne croyez pas vous en tirer à si bon compte ! Je pense qu’il y aura d’autres histoires de chats….et d’autres choses !!!!
Je vous souhaite à tous un bon samedi, un bon week-end pour ceux qui ne passeraient pas demain à qui je dis carrément à lundi ! Il a gelé blanc et cela devrait-être une belle journée !
Que le soleil brille, dehors, chez vous et dans vos cœurs !
Avec mes amitiés toujours !
LN